La confrérie des Arbalétriers de Saint Georges de Chimay...

a pour probable origine une milice bourgeoise pouvant remonter au XIIIe siècle, et dont la mission consistait déjà à défendre la ville close en cas de danger.

Suivant un historiographe chimacien du XVIIIe siècle,cette phalange primitive aurait été transformée en Confrérie peu après 1330 par  le Comte de Hainaut, seigneur de Chimay alors allié aux Anglais en ce début de la guerre de Cent Ans.


Selon toute vraisemblance, la compagnie prit part sous cette nouvelle forme aux sièges et opérations dont Chimay fut le théâtre à sept reprises de 1340 à 1578.

 

Note historique

Au Moyen Âge, l'arbalète est utilisée comme arme de chasse ou de guerre. Méprisée par la chevalerie, elle est vue comme arme déloyale car, tuant à distance.

 

Illustration: Les Quatre Cavaliers (1086, enluminure
sur parchemin), plus ancienne représentation connue d'arbalète en Europe.

source:  fr.wikipedia.org/wiki/Arbalète_(arme)

    

Cependant, à partir du XVIe siècle, le déclassement de l’arbalète au bénéfice des armes à feu réduisit la Confrérie à un rôle figuratif. La société se limita dès lors à des fonctions de caractère honorifique ou représentatif, tout en conservant ses anciens privilèges et traditions. Ainsi, en août 1549, les arbalétriers chimaciens escortèrent le prince CHARLES II de CROŸ à Beaumont, où il reçut l’empereur CHARLES QUINT.

 

Illustration: fusil fin du XVe - Arbalète début du XVIe

      

Sous l’Ancien Régime, le nombre des arbalétriers était limité à seize, contingent estimé suffisant par le Magistrat tenu à leur faire servir un demi setier de vin par quinzaine entre Pâques et la saint Rémy, sans préjudice du paiement en espèces. Ils étaient aussi soldés par le prince, ainsi que l’indique un compte de 1633 où apparaissent des gages annuels de trois livre tournois.

Leur vie interne était régie par des règlements très sévères et fortement empreints de contraintes religieuses. Celui de 1609, émané de CHARLES II de CROŸ, en est un exemple. On notera que l’estime du prince leur avait valu, en 1586, de voir offrir au ROY de la Confrérie un superbe collier d’argent qui fait, aujourd’hui encore, partie de son patrimoine.

 

  

Aussi loin qu’on puisse s’en souvenir , les Confrères tiraient à la perche. À la fin du XVIe siècle, les gouaches des albums de Croÿ révèlent déjà sa présence en un espace publique, hors les murs. L’emploi d’une perche haute de plus de cinquante mètres s’est maintenu en ce même endroit jusque dans les années soixante.

 

 

Les confrères tiraient aussi au berceau (tir horizontal). Jusqu’en 1640, ils occupèrent un jardin à l’intérieur des murailles urbaines. Forcés de l’abandonner suite à trois sièges dévastateurs (1637 – 1638 et 1640), ils poursuivirent leurs activités en un autre jardin aménagé en 1667. Ils l’ont quitté depuis 1857 pour leurs installations actuelles où voisine local et ligne de tir.

   

Ils l’ont quitté depuis 1857 pour leurs installations actuelles où voisine local et ligne de tir.

Fortement endommagé par le bombardement de la gare durant la guerre 40-45, le local fut démoli puis rebâtit en 1962.

     

En savoir plus sur l'histoire de Chimay...